À l’occasion du lancement des "Handiss’pensables", l’association OETH pointe les freins persistants à l’embauche de travailleurs handicapés dans les établissements sociaux et médico-sociaux. De bonnes pratiques existent mais la crise des métiers complexifie cette ambition.
« D’un côté, les employeurs de la Bass [branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale] voient l’emploi de professionnels handicapés comme une évidence, de l’autre, ils se heurtent à de nombreux freins pour recruter ce public », résume Pierre-Marie Lasbleis, directeur général de l’association OETH (Objectif emploi des travailleurs handicapés), ce 13 juin, lors du lancement des « Handiss’pensables » (voir encadré).
« Ambivalence »
« Cette ambivalence » des gestionnaires de structures est en effet mise en évidence par l’enquête réalisée par BVA People consulting, auprès de 250 professionnels adhérents à l’association OETH, et présentée à cette occasion.
Il en ressort que 65 % des répondants jugent « facile » l’emploi de personnes handicapées, soient sept points de plus qu’en 2022, date de la précédente enquête. Près des deux tiers ont ainsi cherché à recruter un travailleur handicapé au cours des trois dernières années.
Les arguments en faveur de l’emploi de ce public gagnent du terrain puisque plus de 70 % jugent que c’est « une manière de contribuer, en interne, au changement des mentalités » sur le handicap et « une opportunité de s’ouvrir à de nouvelles compétences », rapporte l’institut de sondage.