Un « atelier citoyen » était organisé par le gouvernement à Avignon, le 2 décembre. Une bonne occasion d’y préciser son projet de RUA… mais aussi de découvrir les attentes, et les craintes, des bénéficiaires potentiels comme des acteurs sociaux.
Avec son badge à pastille rose de « facilitatrice », Karine, de la CAF du Vaucluse, approche et chuchote : « A notre table, ce sont tous des experts… » Et pour cause : ici dialoguent six professionnels du social, qu’ils exercent à la ville d’Avignon, pour le Secours catholique du Vaucluse, en mission locale, ou en centre social. Or aux autres tables, à travers la salle polyvalente de Montfavet, siègent aussi des résidents de CHRS, ou des habitants de quartiers populaires... Mais qu’importe la place : les 110 inscrits devraient tous pouvoir se faire entendre, durant ce dernier « atelier citoyen » organisé par le gouvernement, pour préparer son futur « revenu universel d’activité » (RUA). Il reste à savoir à quel point ils seront écoutés.
Une brique dans la concertation
« On n’a pas déjà décidé » ce que sera exactement cette prestation sociale unique, promet d’emblée Olivier Noblecourt, le délégué interministériel contre la pauvreté, tout juste arrivé de Grenoble. « On tâtonne ! » Le seul objectif, cadre-t-il, « c’est la lutte contre la pauvreté ». Et ce sixième atelier à Avignon est « une brique dans une concertation très large » - démarrée avec des acteurs institutionnels, avant de se poursuivre dans cinq autres villes, et sur internet, puis par un « jury citoyen » en guise de clôture en janvier. « Merci donc du temps que vous nous consacrez », conclut le délégué.