L'hospitalisation à domicile (HAD) est autorisée en Ehpad depuis 2007. Pour les établissements, l’utilisation de l’HAD présente plusieurs avantages.
Sur le plan financier, la réduction du nombre de jours en hôpital permet d'augmenter les recettes des Ehpad. Les établissements disposent de ressources médicales supplémentaires et le confort des résidents est également amélioré. En revanche, les hôpitaux financés à l'activité ont plutôt intérêt à des séjours classiques que l'HAD en Ehpad.
L'étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), de novembre 2023, établit la progression de la HAD en Ehpad : le nombre de journées a été multiplié par plus de deux entre 2015 et 2021. Cependant, depuis 2021, le nombre de résidents touchés a baissé.
L'HAD reste très minoritaire par rapport aux hospitalisations de résidents : au premier semestre 2017, on comptait 0,9 admission en HAD pour 100 résidents, contre 29 admissions en médecine et chirurgie (dont 16 via les urgences).
L'Irdes a réalisé une comparaison entre un groupe d'Ehpad faisant intervenir une équipe d'HAD et un autre n'y ayant pas recours. Il apparaît que le premier groupe a enregistré une baisse des admissions en médecine et chirurgie, tout comme aux urgences.
« La dépense totale moyenne par semestre sur les deux ans et demi suivant la première intervention de l’HAD est significativement réduite de 6 000 euros par semestre pour 100 résidents dans les Ehpad traités », comptabilise l'Irdes qui prévient cependant que l'HAD ne peut permettre de régler le déficit de soignants dans les Ehpad.
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