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Article21 février 2025
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[En quête de sens] Mona Ramond, des quartiers à la PJJ

Notre série "En quête de sens" dresse le portrait de travailleurs sociaux désireux de partager leur expérience. CESF, Mona Ramond débute dans des collèges et associations de quartiers « prioritaires » toulousains. Après une série d’actions innovantes et de coups durs, elle rejoint la PJJ et deviendra, en mai, cheffe de service d’un tout nouveau centre éducatif fermé en Ariège.

Pour mieux connaître les jeunesses en difficulté, vous pouvez lire des articles, des livres de sociologues… et écouter Mona Ramond. À 35 ans et derrière elle une longue expérience des dispositifs estampillés « prioritaires », cette native du quartier cosmopolite d’Arnaud Bernard à Toulouse dit avoir « toujours voulu travailler avec l’humain ».

« Mixité totale »

Chez ses parents acteurs de la vie sociale et culturelle, c’était « fenêtre ouverte sur le monde » et apéro tous les jours. S’y côtoyaient « un jeune immigré clandestin, un psy, un cadre : la mixité la plus totale ».

Dans un quartier aussi connu pour être au croisement de « toutes les crapuleries du coin », la grande brune aux yeux clairs fait ses armes de jeune fille, respectée, dans un univers très masculin.

« On m’a appris que la richesse de la vie, c’était les autres », dit celle qui sans le vouloir balance des punchlines à chaque phrase. À 17 ans, concours d’éduc raté de peu, Mona s’inscrit en BTS économie sociale et familiale puis passe son diplôme d’État de conseillère en économie sociale et familiale (CESF) à distance.

Son « attrait pour la jeunesse depuis toujours » la fait postuler dans tous les collèges et lycées professionnels du réseau d’éducation prioritaire (REP) pour devenir surveillante. Elle atterrira en Segpa à Bellefontaine (Mirail).

« C’était une prise en charge globale des jeunes, avec une vraie régulation du climat scolaire, on partait l’été en séjour avec eux, cette approche me parlait, je me suis régalée », confie-t-elle.

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