Puisque la dissolution de l'Assemblée nationale met « fin prématurément aux travaux de la commission d'enquête sur la protection de l'enfance, ainsi qu'à ceux de la délégation aux droits des enfants », des « décisions d'urgence » doivent être prises « au plus vite », réagit l'Union fédérative nationale des associations de familles d'accueil et assistants maternels (Ufnafaam), dans un communiqué daté du 12 juin.
D'ores et déjà, ces deux instances parlementaires ont pu constater que « la situation de la protection de l'enfance, déjà dans un état critique, s'est aggravée depuis deux ans, mettant quotidiennement des enfants en grave danger », rappelle l'organisation. Celle-ci ne peut donc se satisfaire « qu'une nouvelle commission d'enquête reparte d'une page blanche », après les élections du 7 juillet.
L'Ufnafaam réclame donc « qu’un dispositif de crise spécifique », réunissant toutes les parties prenantes, « soit mis en place, en toute transparence, dès la fin des élections législatives anticipées » – non pas « pour dresser un énième bilan, mais pour mettre en œuvre des actions immédiates ».
« Le temps n'est pas à la concertation, mais à l'action », ajoute l'union, qui invite à s'inspirer notamment du Plan Marshall déjà proposé par le Conseil national de la protection de l'enfance.
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