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Enfance en danger : quid des signalements?

Longs FormatsSandrine LANA12 mai 2020
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La crise du Covid-19 a chamboulé l’organisation des cellules de recueil d’informations préoccupantes (Crip). Après la disparition des radars de nombreuses situations d’enfants en danger, les Crip se préparent à une avalanche de travail au déconfinement et jonglent pour l’instant entre télétravail et présentiel.

Avec le confinement, qu'est-il advenu des informations préoccupantes (IP), ces signaux d’alerte « sur la situation d'un mineur, bénéficiant ou non d'un accompagnement, pouvant laisser craindre que sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou en risque de l'être ou que les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ou en risque de l'être » ? (1)

En temps normal, ces IP, qui arrivent par email ou téléphone, via le 119 ou des numéros départementaux de l’enfance en danger sont surtout adressées par les professionnels de l’Éducation nationale et du secteur associatif. Les équipes des cellules de recueil d’informations préoccupantes (Crip, une par département) les évaluent ensuite et déterminent les actions de protection et d'aide pour le mineur et sa famille.

Baisse quasi généralisée 

« Sur la période du 16 mars au 10 avril, les IP ont énormément diminué. Nous en avons réceptionné 301 sur tout le département, contre 628 en moyenne par mois », observe Valérie Ternel, médecin-référente protection de l’enfant et responsable du pilotage de la Crip du département du Nord, qui dispose de huit directions territoriales pour évaluer ces IP.

Avec la Seine Saint-Denis, ce département est le plus gros de France et les IP et les mesures de protection y sont les plus nombreuses. Comme ailleurs, la fermeture des écoles, centres de loisirs... contribue au manque de visibilité des situations des enfants. « L’Éducation nationale, les partenaires associatifs et le Parquet étaient les premiers pourvoyeurs d’IP », poursuit-elle.

Des maillons manquants