C'est l'été de tous les dangers pour les établissements accueillant des personnes âgées. Plus de deux ans après le début de la pandémie, ils font face à une crise de personnel inédite. Les uns et les autres tentent de trouver des parades, notamment en diversifiant les recrutements. Mais l'épuisement guette.
À la mi-juin, on apprenait que l'Ehpad Saint-Victor d'Amiens, rattaché à l'hôpital, allait fermer successivement deux de ses cinq unités de soins de longue durée, en raison d'un manque de soignants. Une cinquantaine de résidents devaient être réorientés. Signe avant-coureur d'une catastrophe générale ou accident localisé ? Prise de température sur le terrain.
« Pas trop mal lotis »
Direction la Haute-Savoie, une terre marquée par le vieillissement de sa population et la concurrence avec la Suisse, aux rémunérations confortables. « Pour une fois, nous ne sommes pas trop mal lotis », sourit Éric Lacoudre, le directeur de l'Ehpad associatif de Cervens que nous retrouvons deux ans après une série de reportages (lire ici et là).