À l'occasion d'un déplacement au centre pénitentiaire de Bois d'Arcy, le 4 avril, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a affirmé sa volonté qu'un détenu sur deux ait une activité rémunérée à l'horizon 2027. Si les personnes en détention ne sont que 31 % à travailler aujourd'hui, elles étaient 50 % au début des années 2000.
Aux côtés de dirigeants de grandes entreprises et du Medef, le ministre de la Justice a fait une nouvelle fois la promotion du contrat d'emploi pénitentiaire (CEP). Proposé depuis le 1er mai 2022, ce contrat vise à rapprocher les conditions de travail en prison de celles du droit commun. La rémunération reste cependant comprise entre 20 % et 45 % du Smic.
La prison « doit aussi permettre la préparation de la réinsertion des détenus qui ont vocation à en sortir », a martelé Éric Dupond-Moretti. À ce jour, 314 entreprises font appel à des travailleurs détenus répartis dans 600 ateliers sur le territoire. Une vingtaine est labellisée « Produit en prison.s » (PePs).
Le timing du garde du Sceaux ne semble pas avoir été laissé au hasard, puisque la visite intervient au lendemain d'une requête en référé, déposée par l'Observatoire international des prisons (OIP) et deux associations d'avocats, visant à mettre un terme « à l’indignité des conditions de détention et aux violations flagrantes des droits fondamentaux des personnes détenues au sein de centre pénitentiaire de Bois d’Arcy ».
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