Le nombre de déclarations d'évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) reçues à la Haute autorité de santé (HAS) a augmenté de 71 % entre 2022 et 2023.
4 083 EIGS ont ainsi été enregistrés l'an dernier, contre 2 385 en 2022. À noter que cette augmentation des déclarations « ne signifie pas que le nombre d’EIGS augmente en France. » Selon la HAS, elle révèle une « meilleure connaissance du dispositif de déclarations des EIGS ».
Concernant le secteur médico-social, le bilan annuel dévoile qu'en 2023, 15,1 % des EIGS sont survenus en établissements et services médico-sociaux (ESMS) pour personnes âgées (soit 615 déclarations), 2,1 % en ESMS pour adultes handicapés (85 signalements) et 0,3 % dans les ESMS pour enfants handicapés (14 EIGS).
La HAS fait un focus sur les déclarations d'EIGS survenus en hospitalisation à domicile (HAD) : 79 déclarations ont été reçues entre mars 2017 et novembre 2022. Les causes immédiates les plus déclarées sont les erreurs médicamenteuses (43 sur 79), dont majoritairement des erreurs de programmation de dispositifs d’administration des médicaments.
Les « défauts de coordination ville-hôpital-HAD sont souvent impliqués dans les EIGS déclarés », souligne la HAS. Elle rappelle que « la coordination des différents professionnels du parcours de soins du patient, en particulier en amont de l’admission d’un patient en HAD, est essentielle pour permettre d’éviter les erreurs. »
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