De Lille à Marseille, des manifestations sont organisées ce 28 juin en faveur des "exclus du Ségur de la santé". Au nom du collectif des Hauts-de-France, Binh Dô-Coulot, directrice générale de l’Udapei du Pas-de-Calais, dresse un état des lieux de la mobilisation.

Vous appelez à manifester, le 28 juin, pour les « exclus du Ségur ». Qui demeure encore à l’écart des primes octroyées face à la crise sanitaire, trois ans après les négociations du « Ségur de la santé » ?

Binh Dô-CoulotSi les primes du Ségur avaient d’abord été prévues dans les hôpitaux et les Ehpad, le gouvernement a fini par les destiner également aux autres établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), mais en moyenne, 15 à 20 % de leurs salariés en restent encore privés.

On trouve parmi eux les personnels de la logistique, tels que les transporteurs, cuisiniers ou agents de maintenance, mais aussi les administratifs, tels que secrétaires, agents d’accueil ou des ressources humaines.

Au moment de la crise sanitaire, pourtant, ils étaient parmi ceux qui travaillaient le plus ! Je pense aux lingères, ou encore aux agents de maintenance, qui étaient particulièrement mobilisés contre le Covid-19. Or ces petites mains du social figurent déjà parmi les moins bien payés. Et du coup, on voit aujourd'hui des cuisiniers quitter nos établissements pour travailler en Ehpad…