« Le nombre d’expulsions avec le concours de la force publique n’a jamais été aussi élevé : en 2023, 19 023 ménages ont été expulsés, soit une hausse de 17 % par rapport à 2022 et de 150 % sur ces vingt dernières années », rappelle la Fondation Abbé Pierre dans un communiqué, juste avant le début de la « trêve hivernale ».
La Fondation redoute « une année 2024 plus dramatique encore ». Elle souligne que « les ménages les plus vulnérables, pour qui les aides au logement sont essentielles, sont les premières victimes de l’affaiblissement des dispositifs de solidarité ».
Face à ce constat, la Fondation publie une étude menée auprès de 66 associations. Celle-ci révèle que « 53 % des associations interrogées indiquent que lorsque les ménages prennent contact avec elles pour la première fois, ils rencontrent souvent ou très souvent des problèmes liés au maintien des aides au logement », principalement à cause de « la mauvaise analyse de la situation par la CAF ou de la mauvaise application de la réglementation ».
Ainsi, la Fondation appelle au « maintien des aides au logement pour les ménages en impayé de loyer », conformément à la loi du 24 mars 2014 pour l’accès à un logement et à un urbanisme rénové, dite loi « Alur ».
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