Pour faire de l'alcool un « sujet de santé pour tous » et « pas seulement en cas de complication apparente ou d'usage problématique », la Haute Autorité de santé (HAS) compte notamment sur les travailleurs sociaux et médico-sociaux. Elle leur adresse en effet, ainsi qu'à tous les « professionnels de premiers recours », une série de recommandations pour « accompagner chaque personne à diminuer son risque ».
Cet accompagnement s'initie en ouvrant le dialogue « sans juger ni culpabiliser, sans dramatiser ni banaliser », et « en respectant la temporalité de chacun », suggère la HAS.
En outre, « chacun peut diminuer les risques liés à ses usages d'alcool, quelles qu’en soient les modalités et quelle que soit son histoire », encourage l'autorité publique indépendante, manifestement inspirée par la réduction des risques liés à la consommation de drogues.
Pour les professionnels, tout l'enjeu est « d'œuvrer au pouvoir d'agir » des usagers face à l'alcool, « afin qu'ils puissent en diminuer les risques, pour eux-mêmes et leur entourage ». Néanmoins « l'acteur de premier recours n'est pas isolé pour traiter du sujet » et s'inscrit dans un réseau partenarial, fait notamment de Csapa, Caarud et autres établissements de l'addictologie.
La HAS rappelle que « dans le classement selon la gravité des dommages globaux », l'alcool se trouve « en première position, avant même l’héroïne, le crack, la cocaïne, mais également le tabac ».
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