Avant de quitter la Cnape, l’ancienne conseillère du ministre Philippe Bas revient sur la construction de la loi de 2007 "réformant la protection de l’enfance", et organisant le partage d’informations entre professionnels. L’ASE, depuis, s'est "beaucoup ouverte" selon elle. Interview "dans le rétro".
C’est une figure marquante de la protection de l’enfance qui prend ses droits à la retraite. Si Fabienne Quiriau reste membre de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), elle quitte la direction générale de la Convention nationale des associations de protection de l'enfant (Cnape), après déjà trente années au service de l’intérêt de l’enfant. Investie dès 1992 auprès de l’aide sociale à l’enfance (ASE) en Vendée, Fabienne Quiriau a œuvré à un texte fondamental pour le secteur : la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. Elle livre sa « vérité » sur cette « première marche » avant les textes de 2016 et 2022.
Comment avez-vous donc rejoint, en 2005, le cabinet de Philippe Bas, le ministre délégué à la Famille de Dominique de Villepin ?
Fabienne QuiriauEn 2005, Philippe Bas cherchait un conseiller qui connaisse la protection de l’enfance, soit capable d’en analyser les dysfonctionnements, de préconiser des adaptations… Mais un poste en cabinet ne m’intéressait absolument pas ! J’en connaissais trop la réalité depuis mon passage au ministère des Affaires sociales…