Si cinq ministres se sont déplacés pour recevoir officiellement les propositions du Haut Conseil du travail social, aucune nouvelle mesure concrète, pour l’heure, n’a été dévoilée pour sortir le secteur de sa crise d'attractivité et de sens.
Un bon signe ? Pour les acteurs du travail social réunis à la Cité de refuge à Paris, le 5 décembre au matin, l’espoir a pu sembler permis, à compter les ministres venus réceptionner officiellement le très attendu Livre blanc du Haut Conseil du travail social (HCTS).
À voir s’installer Aurore Bergé, pour les Solidarités, Olivier Dussopt (Travail), Stanislas Guerini (Fonction publique), mais aussi Fadila Khattabi (Personnes handicapées) et Charlotte Caubel (Enfance), la mobilisation du gouvernement a pu paraître tangible pour répondre à la crise d’attractivité et de sens des « métiers du lien ».
« La colère qui anime »
« Ce mot de crise n’est sans doute pas assez fort, vu la colère qui anime » les professionnels, avertit d’emblée Mathieu Klein, président du HCTS, en présentant les quatorze recommandations arrêtées par l’instance consultative, au terme d’un an de travaux.
« Au premier rang, figurent la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions globales d’exercice », rappelle-t-il d’abord, car « sans dignité des rémunérations, nous ne réussirons pas ». Mais le maire socialiste de Nancy enjoint aussi le gouvernement à « agir à moyen et long terme pour que les transformations du travail social en fassent un ferment d’égalité ».