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Article02 septembre 2021
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Face au trafic de drogue à Marseille, la protection de l’enfance résiste encore

Par l’action éducative en milieu ouvert ou la prévention spécialisée, des travailleurs sociaux s’efforcent d’écarter des mineurs du narcobanditisme, dans les quartiers nord de Marseille. Mais le travail social se fait de plus en plus rude.

Rayanne a quatorze ans, et en ce soir d’été, il rejoint un ami, à la Cité des Marronniers. Cette résidence des quartiers Nord de Marseille est occupée par un trafic de drogues, et ce 18 août vers 22 heures, un scooter s’y présente également. Son passager, « muni d’une arme longue de type fusil d’assaut », tire « en direction du point de guet situé avant l’entrée de la cité abritant la revente de stupéfiants », comme le retrace le parquet de Marseille. Et trois mineurs sont touchés dans la fusillade.

Une douzième victime

Parmi eux, Rayanne meurt dans la soirée. Il n’avait « aucun casier judiciaire », il n’était ni « délinquant, dealeur, guetteur », insistera sa tante, sur BFM TV. L’adolescent est néanmoins la douzième victime recensée des règlements de compte entre trafiquants de drogues, en deux mois, à Marseille.

Mises en danger

Si un enfant peut ainsi être fauché sous les balles du narcobanditisme, les trafics de cités peuvent aussi mettre « la santé, la sécurité ou la moralité » des mineurs « en danger » – pour reprendre les conditions justifiant des « mesures d'assistance éducative » selon les termes de l’article 375 du code civil... Car dans les quartiers Nord, comme ailleurs, les réseaux choisissent volontiers des recrues parmi les moins de 18 ans - moins exposés aux sanctions pénales. Les adolescents sont notamment prisés comme « choufs », pour guetter les abords des points de deal.

Un pied dedans, un pied dehors