S'estimant débordés par l'afflux croissant de mineurs non accompagnés (MNA), l'Ain, le Jura et la Vienne annoncent limiter, ou suspendre, l'accueil de ces jeunes étrangers. Faute de réaction de l'Etat, des militants envisagent des actions en justice.
Après le Territoire de Belfort, dès septembre, l’Ain et la Vienne l’ont annoncé en novembre, avant le Jura en décembre : dans quatre départements, à ce jour, il est question de ne plus respecter l'intégralité de la loi, dans la prise en charge des mineurs non accompagnés (MNA) – et celui des Bouches-du-Rhône en brandit en outre la menace.
Dans l’Ain, le président Jean Deguerry (Les Républicains, LR) a ainsi décidé de suspendre à partir du 1er décembre, et pour au moins trois mois, « l'accueil des "arrivées directes" » de jeunes étrangers - qui sollicitent un conseil départemental pour la première fois, en se déclarant MNA, et qu’il faut alors abriter et évaluer. En revanche, la collectivité espère « continuer à faire face aux réorientations » des MNA déjà reconnus comme tels par un autre département, et qui relèvent dès lors de l’aide sociale à l’enfance.