Marquant le cap de ses cent jours à Matignon, le Premier ministre annonce huit semaines de concertation pour parvenir à un "sursaut d’autorité" face aux adolescents délinquants, ainsi qu'à leurs parents. La justice pénale des mineurs pourrait se durcir.
Expérimenter le « port de l’uniforme » à l’école, faire se lever les élèves « dès qu’un professeur entre dans la classe », doubler les heures des « enseignements moral et civique »... Si Gabriel Attal, né en 1989, reste le plus jeune Premier ministre de toute la Ve République, il aura sans doute enchanté, ce 18 avril, bien des nostalgiques de l’avant mai-68.
Dans un discours-fleuve prononcé à Viry-Châtillon (Essonne), là même où « un jeune de 15 ans, Shamseddine, a été roué de coups et tué par d’autres jeunes à peine plus vieux que lui », le Premier ministre a plaidé « pour un sursaut d’autorité ».
La question des parents
« Les Français ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus, qu’on puisse s’affranchir de la règle commune », croit Gabriel Attal, s’élevant contre « cette spirale, ce déferlement, cette addiction d’une partie de nos adolescents à la violence ».
Et parmi les cinq raisons qu’il croit « essentielles pour expliquer cet affaissement de l’autorité », cet ancien élève de l’École alsacienne de Paris place la « question des parents », et particulièrement de ceux « qui ne tiennent pas leurs enfants ».