Formateur, expert en négociation de conflit en milieu carcéral, gestion des risques psychosociaux et communication non violente, Sébastien Moine intervient régulièrement auprès des travailleurs sociaux. Alors que les violences policières en France mettent en lumière la notion de désescalade, il invite les professionnels confrontés à l’agressivité à s’approprier des outils et à s’emparer de ce sujet prégnant dans le secteur médico-social.
Quand vous intervenez auprès des travailleurs sociaux, ont-ils conscience de subir des violences ?
Sébastien MoineAu moment des présentations et lorsqu’ils parlent de leur quotidien, il est frappant de constater qu’ils ne s’aperçoivent même plus des violences ou des insultes qu’ils subissent. Elles sont intériorisées et font partie de leurs habitudes de travail.
En discutant, ils prennent conscience de la nature des faits qu’ils rapportent. Je leur demande : « Est-ce que votre fiche de poste indique qu’il est normal de se faire insulter, pousser, cracher dessus ? » Non, or le cadre légal s’applique et reste le même partout.
Existe-t-il des techniques de désescalade ou désamorçage efficaces ?