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Article12 novembre 2020
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Faire la guerre à la dénutrition

Largement négligée par les professionnels de santé, la dénutrition concerne environ deux millions de personnes, dont de nombreux âgés, mais aussi des personnes handicapées. Un collectif associatif lance une semaine de sensibilisation permettant de relayer de nombreuses actions sur le terrain.

Faites un test ! Demandez à des soignants quels sont les trois principaux dangers qui guettent la santé des personnes âgées dépendantes. Lesquels répondront sans nul doute les maladies neurodégénératives, les chutes et bien sûr l'isolement. Et pourtant, un autre mal est souvent en embuscade dans la vie des plus fragiles : la dénutrition.

Pétition, webinaires, etc.

Pour mettre ce sujet sur le devant de la scène, une cinquantaine de personnalités (médecins, politiques, responsables d'organisations sanitaires et médico-sociales) ont constitué en 2016 un collectif. Pour la première fois, et malgré le contexte sanitaire difficile, il organise une semaine de lutte contre la dénutrition entre le 12 et le 19 novembre. Une pétition est lancée, des webinaires sur cette maladie et de nombreuses manifestations se déploient ici ou là.

2 millions de personnes 

À la tête de cette initiative, on trouve Éric Fontaine, médecin responsable de l'unité de nutrition artificielle du CHU de Grenoble. « Ce sont quelque deux millions d'enfants, d'adolescents, d'adultes atteints de maladies chroniques et de personnes âgées, à l'hôpital comme à domicile, qu'on laisse dépérir en détournant le regard », affirme-t-il dans un Manifeste de lutte contre la dénutrition (éditions Le Bord de l'eau). Il explique que ce mal touche entre 6 et 10 % des personnes de plus de 70 ans. Et il tire le signal d'alarme : « Le pourcentage de malades dénutris n'a pas baissé depuis les années 60. » 

« Déficit énergétique et protéique »