Alors que se poursuivent les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie, une douzaine d'organisations de soignants ont examiné les conséquences que pourrait avoir une évolution de la législation autorisant la mort administrée. Elles considèrent que les fondamentaux du soin seraient remis en cause.
À un mois de la clôture des travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie, des votes ont eu lieu le week-end des 18 et 19 février au sein de cette assemblée de 167 citoyens qui se veut représentative de la population française. Pour 84 % des votants, « le cadre d’accompagnement de la fin de vie ne répond pas à toutes les situations rencontrées ». Dans la foulée, trois quarts d'entre eux se sont prononcés pour une « aide active à mourir ».
Donner la mort
Dans un avis du 16 février, une douzaine d'organisations de soignants, dont le Conseil national professionnel de gériatrie, l'Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du secteur médico-social (MCOOR), la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad) ou la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), se demandent si « Donner la mort peut-il être considéré comme un soin ? ».