Déconjugalisation de l'AAH, pénurie de professionnels, rentrée scolaire. Dans un entretien au Media Social, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, revient sur les enjeux majeurs de ce début de quinquennat.
« Je n’ai pas une connaissance spécifique et technique du monde du handicap, mais lorsque j’ai été élue maire de Mont-de-Marsan, je n’étais jamais entrée dans une mairie… Il suffit d’être bien entourée, de travailler et de porter une vision politique ! » Médecin allergologue de profession, la nouvelle ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, n'est pas une experte des questions liées au handicap, mais compte utiliser son expérience d'élue locale pour appréhender les sujets majeurs qui l'attendent.
Rentrée scolaire, déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), pénurie de personnels dans les établissements et services médico-sociaux (ESMS), mouvement de désinstitutionnalisation à l’œuvre dans le secteur du handicap, conférence nationale du handicap prévue en 2023... La ministre nous livre ses réflexions et priorités d'action.
Pouvez-vous résumer votre parcours politique ?
Geneviève DarrieussecqMon engagement politique a commencé en 2004 comme conseillère régionale d’Aquitaine. En 2008, je suis devenue maire de Mont-de-Marsan (Landes), puis présidente de l’agglomération de 2009 à 2017. J’ai connu l’échelon départemental pendant deux ans avant d’être élue députée, puis nommée secrétaire d’État et ministre déléguée au ministère des Armées dans le précédent quinquennat.
Vous n’êtes donc pas une experte du handicap…
G. D.Mes connaissances sur le handicap sont des connaissances de terrain. En tant que médecin allergologue, j’ai suivi des personnes en situation de handicap et appréhendé l’expérience de familles avec des enfants en situation de handicap.