Depuis cinq ans, l'ARS Île-de-France a engagé un plan d'actions auprès des Ehpad volontaires pour améliorer la prise en charge médicamenteuse afin d'éviter l'iatrogénie (effets indésirables liés à l'absorption concomitante de plusieurs médicaments). Deux phases de ce plan ont été enregistrées : avant le Covid avec 200 établissements et depuis 2022, avec 74 Ehpad.
Le bilan de l'ARS concerne cette seconde vague sur une courte période de neuf mois pendant laquelle les Ehpad se sont appuyés sur une boîte à outils. Selon les retours enregistrés par l'ARS, les effets de cette politique ne se sont pas fait attendre. La proportion d'Ehpad qui a mis en place une gouvernance, avec un référent et/ou un comité, est passée de 51 % à 87 %. Le nombre d'établissements ayant une charte pour faciliter la déclaration des événements indésirables médicamenteux a été multiplié par quatre.
Par rapport aux résidents présentant des troubles de la déglutition, six Ehpad sur dix ont diffusé auprès de leurs équipes la procédure d'administration des médicaments. En revanche, l'enquête ne propose pas d'éléments chiffrés sur la réduction des situations d'iatrogénie grâce à ce programme.