Alors que l'Assemblée nationale examine cette semaine la proposition de loi de la majorité parlementaire sur le "Bien vieillir", le groupe socialiste vient de déposer sa propre PPL embrassant les questions médico-sociales et sociétales. Les explications du député PS Jérôme Guedj, cheville ouvrière du texte.
Ce 11 avril, au matin, quand on le joint au téléphone, Jérôme Guedj est passablement énervé. « Vous vous rendez compte, en plein week-end de Pâques, le gouvernement introduit dix amendements à la PPL [proposition de loi] Bien vieillir, sans en avertir les membres de la commission des affaires sociales. Nous avons à peine le temps d'en prendre connaissance alors que le texte est en discussion ce soir. »
Petit bout de la lorgnette
D'ailleurs, le député socialiste ne se lasse pas de relever un paradoxe : « Le gouvernement nous explique qu'il n'est pas nécessaire de discuter une loi importante alors qu'il ajoute des amendements conséquents à une PPL. »
Jérôme Guedj estime que ce texte, examiné cette semaine en séance publique à l'Assemblée nationale, regarde le problème « par le petit bout de la lorgnette ». « Cela ne peut répondre aux enjeux », assure-t-il, en citant la députée de la majorité Monique Iborra qui s'est retirée de sa position de co-rapporteure de la PPL. « Elle m'a indiqué qu'elle ne voterait pas ce texte en l'état », assure le parlementaire socialiste.