Ce 24 septembre, la moitié des départements renouvellent leurs sénateurs. Certains ont décidé de ne pas se représenter. C'est le cas de l'élu de la Loire Bernard Bonne qui, en un seul mandat, a été très actif aussi bien pour les Ehpad que pour la protection de l'enfance. Rencontre.
« Jamais je ne me serais présenté à l'Assemblée nationale. C'est trop politisé pour moi. Ici, au Sénat, c'est très constructif, tolérant. N'oubliez pas que je viens du centre, de l'UDF. » Le sénateur qui fait ainsi l'éloge de la Haute Assemblée, Bernard Bonne, a décidé de ne pas se représenter, après un seul mandat. « J'ai 75 ans, il faut savoir laisser la place. »
Et de sourire en parlant de ces sénateurs qui se représentent indéfiniment parce que, lui disent-ils, « ils ne savent faire que cela ».
De la mairie au département
Lui est venu presque par hasard à la politique. Médecin généraliste dans la commune de Bourg-Argental (Loire), tout près d'Annonay (Ardèche) où a été élu un certain Olivier Dussopt, il endosse l'écharpe municipale en 1989, pour trois mandats.
En 1992, il entre au conseil général de la Loire et se fait catapulter vice-président chargé des affaires sociales. Et en 2008, alors qu'il ne se représente pas à la mairie, un événement va le propulser à la tête du département : le président sortant Pascal Clément, ancien garde des Sceaux, se fait battre dans son canton, ouvrant la voie à Bernard Bonne.