La Fédération hospitalière de France (FHF) a présenté le 3 janvier les contours d'une réforme ambitieuse pour le grand âge qu'elle appelle de ses vœux. Son coût global pourrait être de 10 milliards d'euros par an. Par ailleurs, les Ehpad publics alertent sur l'état de leurs finances : 85 % pourraient être en déficit en 2022.
La question de l'âge va occuper le débat public en ce début d'année avec la présentation dans quelques jours du projet de loi sur la réforme des retraites. La Fédération hospitalière de France (FHF) aimerait bien que la focale soit élargie à l'enjeu du vieillissement. Le 3 janvier, elle a présenté l'ébauche d'un projet de loi « pour une société de la longévité ». Manière de peser sur le débat, alors même que la proposition de loi de la majorité sur le grand âge devrait commencer son examen parlementaire à la mi-janvier.
Cinq priorités
« Nous n'avons plus le temps ». Arnaud Robinet, le nouveau président de la FHF, se fait insistant auprès de l'exécutif. Alerté par les résultats financiers d'une enquête récente auprès des Ehpad publics adhérents (lire encadré), le maire de Reims veut vraiment muscler le texte de la majorité en le dotant d'un volet financier pour l'instant inexistant.
La FHF met donc sur la table du débat public une proposition de texte qui insiste sur cinq priorités. La fédération entend combiner une approche sociétale des enjeux du vieillissement et des réponses aux priorités médico-sociales. Et elle insiste pour dire que si le maintien à domicile est plébiscité par la population, le recours à un Ehpad transformé sera toujours nécessaire pour les plus fragiles.