Lors d'une conférence de presse, le 3 septembre, essentiellement consacrée à la crise des urgences, la Fédération hospitalière de France (FHF) est revenue également sur la situation grave du médico-social, en appelant à « un plan de sauvetage ». Une enquête de la FHF avait établi que près de 85 % des Ehpad publics étaient en déficit en 2023, pour une dette cumulée de 1,3 milliard d'euros (Md€).
En 2024, les trois sections des Ehpad ont augmenté : + 4,3 % pour les soins, + 3,2 % pour l'hébergement et seulement + 2,4 % pour la dépendance. Sur ces deux derniers tarifs, la FHF regrette l'écart d’un à dix qui existe entre les départements.
Le futur ministre chargé de l'autonomie devra s'atteler à plusieurs chantiers, estime l'organisation présidée par Arnaud Robinet. D'abord, il faudrait corriger les déséquilibres fiscaux liés à la fin de l'exonération partielle de la taxe sur les salaires qui, selon la FHF, créerait un « surcoût salarial de 20 % » pour le public.
D'autre part, il conviendrait d'affecter l'excédent de la branche autonomie aux investissements des Ehpad, souvent sacrifiés. Quant à l'objectif global de dépenses (OGD) médico-social, la FHF demande pour 2025 une augmentation de 8 % pour le sous-objectif « ESMS-PA ». Ce chiffre élevé permettrait d'honorer l'engagement présidentiel de 50 000 créations d'emplois dans le secteur d'ici 2030.
Enfin, la FHF réclame la publication des derniers décrets d'application de la loi Bien vieillir (notamment sur la modulation des tarifs des Ehpad). Quant à l'expérimentation de la fusion des forfaits soins et dépendance, pour laquelle 23 départements se sont portés candidats, un décret est toujours attendu.
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