Réunie en congrès à Ajaccio, la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées a déploré l'abandon de la loi "Grand âge", et abordé la question du lien avec les résidents, les familles, les collègues... fragilisé par la crise.

Ce jeudi 21 octobre, Brigitte Bourguignon n'avait pas fait le déplacement en Corse (1) pour ouvrir le 36e congrès de la Fnadepa, une organisation qui revendique 1 300 adhérents. La ministre a peut-être bien fait… Sa courte intervention en vidéo a, en effet, été fraîchement accueillie par la salle. La cause de la mauvaise humeur des 250 congressistes ? L'abandon d'une loi « Grand âge » pourtant maintes fois promise.

Hommage aux directeurs

Avant la prise de parole ministérielle enregistrée, le président de la Fnadepa, Jean-Pierre Riso, avait cadré les débats. Il avait notamment rendu hommage aux professionnels du grand âge qui, pendant les longs mois de la crise liée au Covid-19, n'ont jamais renoncé.

Et, même si la fédération a organisé des rendez-vous en visio avec ses adhérents pendant cette période, le plaisir de se retrouver en vrai, pour des discussions sérieuses comme des moments de « rigolade », était palpable lors de la première journée de ce congrès.

Cadre législatif insuffisant

Mais la satisfaction de Jean-Pierre Riso à présider ces retrouvailles est contrebalancée par une grande déception. « Malgré l'engagement du président de la République, malgré la crise, la loi "Générations solidaires" a été abandonnée », a-t-il vivement regretté. Et le responsable associatif d'ajouter : « Choisir de ne pas construire une grande loi programmatique, c'est se résigner à un cadre législatif et réglementaire insuffisant. »