Depuis quelque temps dans le champ du grand âge, la sonnette d'alarme ne cesse d'être tirée par les professionnels. Cette fois, c'est le Synerpa, regroupant des Ehpad essentiellement commerciaux, qui exprime ses vives inquiétudes concernant le PLFSS 2025.
Dans le droit fil du communiqué collectif du 14 octobre, l'organisation présidée par Jean-Christophe Amarantinis déplore que « le grand âge ne [soit] pas la priorité du gouvernement ». Le 22 octobre, elle a dénoncé une présentation de l'Ondam personnes âgées en trompe-l’œil. En effet, la hausse affichée de 10 % intègre le transfert vers l'assurance maladie du financement des sections dépendance pour les Ehpad de 23 départements, si bien que la véritable augmentation de l'Ondam pourrait être de 2 %, « bien loin des 6 % nécessaires pour pallier l'effet ciseaux cumulé depuis 2021 ».
De même, la promesse de créer 6 500 postes nouveaux de soignants pour les Ehpad est non seulement bien en deçà des besoins, mais risque d'avoir du mal à être financée. D'autant que la réduction des allègements de charges patronales risque encore de fragiliser les établissements et services.
Ainsi, lors d'une conférence de presse, le Synerpa a annoncé avoir invité les pouvoirs publics à agir face au « tsunami démographique » : généraliser la bonification des astreintes de nuit et le week-end afin de limiter les hospitalisations, instituer des Pasa de nuit et prévoir des autorisations multiservices pour « arrêter le saucissonnage des personnes âgées ». En direction du domicile, il demande une revalorisation du tarif horaire à au moins 30 €.
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