Le congrès de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) s'ouvre ce 9 juin, à Rennes. Son président, Jean-Pierre Riso, nous explique ses craintes pour l'avenir du secteur, avec pour préoccupation immédiate la crise des effectifs à l'approche de l'été.
Votre congrès a pour thème « Vieillir en 2050 », pourquoi ?
Jean-Pierre RisoIl nous semble important, dans la perspective du choc démographique, de se projeter dans les années à venir avec ce que l'on sait et ce qu'on imagine, y compris avec un côté « science-fiction ». Il faut se demander si celles et ceux qui auront 80 ans et plus en 2050 vieilliront mieux qu'aujourd'hui.
Les mesures prises depuis 2017 vous semblent-elles aller dans le bon sens ?
J.-P. R.Nous avons largement salué quelques mesures historiques, comme la création de la 5e branche. Le volet numérique du Ségur est aussi un enjeu fort. Mais ces actions ne vont pas assez loin et ne fabriqueront pas les conditions de la réussite de 2050. Les revalorisations Ségur et l'avenant 43 dans l'aide à domicile ne sont que des mesures de rattrapage. Et les moyens alloués dans les lois de financement de la sécurité sociale (LFSS) ne règlent pas la question du taux d'encadrement dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et de l'insuffisance des plans APA à domicile.
Que demandez-vous ?