Malgré le changement de gouvernement, la Fnadepa maintient son objectif de réforme en profondeur de l'accompagnement du grand âge. Son colloque a permis d'entendre la détermination du collectif des maires bretons et celle de députés de la majorité, comme de l'opposition, à déboucher rapidement sur un texte et des moyens financiers.
Il y avait au moins un homme en colère parmi les 250 personnes présentes pour le 16e colloque national de la Fnadepa à Paris. Cet homme venait de Bretagne, plus précisément des Côtes-d’Armor. Xavier Compain est maire de Plouha et l'un des leaders, notamment avec le Finistérien Guy Pennec, du collectif « Ehpad publics en résistance » (qui, depuis, s'intitule « Territoires en résistance pour le grand âge »).
Depuis six mois, la mobilisation bat son plein dans les quatre départements bretons pour sauver un tissu exceptionnellement dense d'établissements gérés très souvent par les centres communaux d'action sociale (CCAS).
Factures d'électricité impayées
« L'État passe son temps à se désengager de nos territoires. On le voit avec les cartes d'identité, les services de la Cnaf, etc. L'État, vous êtes là ou pas ? », interroge l'élu costarmoricain. Il explique que 330 communes bretonnes (soit un bon quart des collectivités) ont voté une délibération en faveur des Ehpad publics et associatifs. Il rappelle que le groupe Orpea a été renfloué par 1,5 milliard d'argent public alors que le fonds d'urgence s'est limité à 100 millions d'euros…