Le président du réseau UNA revient sur la sortie du confinement pour les acteurs du domicile. Il analyse les blocages autour de la prime Covid et dénonce des conservatismes au sommet de l'État. Il annonce que l'attitude des départements va être observée attentivement, un an avant les élections.
La situation dans l'aide à domicile va-t-elle se débloquer ces prochains jours ? L'initiative de l'Assemblée des départements de France (ADF) proposant une réflexion sur la revalorisation des métiers du domicile est-elle de nature à dégager une sortie à l'impasse actuelle ? Le secteur du domicile peut-il vraiment gagner une légitimité plus forte après ces deux mois où il a sorti de l'isolement total des dizaines de milliers de personnes âgées ? Acteur et analyste de la situation, le président de la fédération associative UNA (Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles), Guillaume Quercy, nous aide à mieux décrypter les enjeux actuels et à venir.
Nous avons quelques difficultés à comprendre ce qui se joue autour de l'aide à domicile. Que pouvez-vous nous en dire ?
Guillaume QuercyJe pense que la situation que nous vivons doit être analysée sous trois dimensions. Premièrement se pose la question de la reconnaissance de la Nation à ces métiers qui sont partis au front contre le Covid-19. Le président de la République puis le Premier ministre l'ont dit tour à tour. Tout le monde au sein de mon réseau considère qu'il y a, avec la prime, un enjeu de reconnaissance de nos métiers. Et il faut bien reconnaître que la digue du domicile a tenu.
Et la seconde dimension ?