À quoi pourraient servir les excédents financiers du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) ? La question est posée par la Cour des comptes qui, dans un rapport du 6 mars, dévoile le montant des réserves du fonds, soit 343 millions d’euros (M€) fin 2023.
« Compte tenu du besoin de désendettement de l’État, la question de l’utilisation de ces excédents, le cas échéant au profit d’autres actions en faveur de l’insertion dans l’emploi des personnes handicapées, doit être posée », avancent ainsi les magistrats financiers.
Pour eux, leur maintien au sein du FIPHFP « devrait être subordonné à une démonstration plus claire de l’utilité des financements de celui-ci pour le maintien dans l’emploi et plus fondamentalement pour le recrutement, qui fait défaut à ce jour ».
Dans ce contexte, la Cour des comptes plaide pour « l’élaboration urgente d’un plan stratégique d’utilisation » de ces réserves en lien avec les orientations de la convention d’objectifs et de gestion (COG) qui s’achève en 2024, mais surtout pour nourrir celle qui en prendra le relais à compter de 2025.
Autre enseignement du rapport : la fonction publique hospitalière (FPH) ne bénéficie pas de dépenses d’intervention du fonds à hauteur de celles des autres fonctions publiques. Face à ce constat, la Cour des comptes invite le FIPHFP à « resserrer les liens institutionnels et partenariaux avec la fonction publique hospitalière afin de mieux servir ses besoins propres ».
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