Dans les Hautes-Pyrénées, la maison d’accueil spécialisée (MAS) du Val d’Azun d’APF France handicap envisage de fermer l’une de ses cinq unités de vie. En cause ? Le manque de personnels qui ne permet plus d’assurer les accompagnements des personnes handicapées.
La situation est emblématique de la crise que traverse le secteur médico-social depuis plusieurs années : faute de personnels, la maison d’accueil spécialisée (MAS) du Val d’Azun d’APF France handicap, située dans le village de montagne d’Arrens-Marsous dans les Hautes-Pyrénées (65), envisage de fermer l’une de ses cinq unités de vie.
« Sur les 70 postes en ETP [équivalent temps plein], 17 sont vacants dont 15 en charge de la vie quotidienne », alerte Camille Hervé Quincy, directrice du pôle qui comprend la MAS. Aides médico-psychologiques, aides-soignants et accompagnants éducatif et social manquent ainsi à l’appel.
Recours à l'intérim
Dans ce contexte, les unités de vie – chacune accompagne dix personnes – « ne fonctionnent que grâce aux intérimaires, ce qui pose la question de la sécurité des soins et de la continuité de l’accompagnement », poursuit-elle. Car, de plus en plus souvent, ces intérimaires ne sont pas formés. « Parmi les personnes qui se présentent, certaines viennent du secteur de la boucherie ou de la vente », raconte Camille Hervé Quincy. Autant dire que leurs compétences ont peu à voir avec celles que requiert l’accompagnement médico-social.