En France, les personnes en situation de handicap sont « laissées de côté » de la devise « liberté, égalité, fraternité ». La conclusion est lancée ce 23 août par Jonas Ruskus, du Comité des droits des personnes handicapées (CDPH). Après trois jours d'échanges avec la délégation française conduite par Sophie Cluzel, le rapporteur se dit « déçu de voir le niveau de discrimination structurelle » subie au « pays des droits de l'homme ».
L'expert lituanien déplore notamment « l'institutionnalisation systémique », les « traitements sous contrainte » ou les plus de « 700 000 personnes privées de capacité juridique » sur la base de leur handicap. « La protection de la personne ne se traduit pas par la privation de ses droits humains », estime-t-il.
La France ne semble donc pas avoir convaincu de son respect du « modèle du handicap basé sur les droits de l’homme », instauré par la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée en 2010... Ce commentaire final du rapporteur Jonas Ruskus, cependant, doit encore aboutir à des recommandations officielles, attendues pour septembre.
APF France handicap a aussitôt fustigé une « autosatisfaction insupportable » de la part de la délégation française et espère que l'État se « mette enfin en conformité avec la Convention ».
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