Quelques jours avant l'examen, le 17 juin en séance publique à l'Assemblée nationale (deuxième lecture), de la proposition de loi prévoyant la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), les associations ne désarment pas. Après avoir manifesté le 13 juin à Paris à l'appel d'Act Up et d'APF France handicap, elles interpellent les députés sur les réseaux sociaux pour les inciter à voter pour la « déconjugalisation » de l'AAH.
Et pour cause : lors de l'examen du texte en commission des affaires sociales, le 10 juin, ces parlementaires ont en effet adopté l'amendement du gouvernement qui supprime cette disposition. En contrepartie, il modifie le mode de calcul de l'abattement des revenus du conjoint dans le but d'améliorer la situation des bénéficiaires les plus modestes.
Reste qu'« avec cet amendement, le principe de la conjugalisation est maintenu », déplore APF France handicap, pour qui « cette proposition ne répond pas du tout à la demande d'indépendance financière et de dignité des bénéficiaires de l'AAH, ni à l'élan citoyen et associatif soutenant cette demande ».