Entre le 7 et le 15 mai 2020, l'Agefiph et l'Ifop ont interrogé plus de 4 400 personnes handicapées sur leur situation pendant la crise du coronavirus. Les résultats viennent d'être dévoilés. Si 60 % des personnes interrogées ont « bien vécu » (voire « très bien » pour 10 % d'entre elles) le confinement (contre 73 % pour la population générale), 30 % l'ont « plutôt mal » vécu et 10 % « très mal ». En outre, ce confinement a généré diverses difficultés : beaucoup de personnes interrogées ont « plus vécu qu'auparavant » des périodes intenses de stress ou de nervosité (67 %), de dépression (56 %) ou d'une perte de motivation sur le plan professionnel (55 %).
Autre point négatif : la majorité des participants indiquent éprouver des difficultés financières (62 %), celles-ci étant directement liées à des pertes de revenus consécutives au confinement pour 56 % des répondants. En termes d'emploi, près des deux-tiers ont indiqué avoir continué à travailler, dont 35 % en télétravail. Mais dans la moitié des cas, l'employeur n'a pas aménagé les conditions de travail au domicile des intéressés...
Le sondage révèle par ailleurs peu d'optimisme pour l'avenir : plus des deux-tiers des répondants sont pessimistes quant à la possibilité de trouver ou retrouver un emploi (en CDD ou CDI) dans les trois prochains mois, et 54 % s'inquiètent de perdre leur emploi. L'isolement, la dégradation des conditions de travail et le risque d'attraper le covid sont également des sujets d'inquiétude pour la majorité des personnes interrogées.