Après le documentaire de Zone interdite sur les failles de l'accompagnement des personnes handicapées, « les associations du secteur des solidarités et de la santé (…) ne peuvent que regretter que la principale réaction politique réside dans un plan de contrôle et la création de poste d’inspecteurs », déplore l’Uriopss Hauts-de-France.
Rappelons que suite à ce documentaire choc, la ministre déléguée Fadila Khattabi a aussitôt présenté la stratégie nationale de lutte contre la maltraitance qui prévoit notamment un plan de contrôle des établissements du champ du handicap.
Pour l'Uriopss, les maltraitances sont celles qui « faute de place dans les établissements médico-sociaux, laissent les familles et les personnes à la porte ; faute de moyens accordés aux établissements et services obligent à la réduction du nombre de personnels ; faute de moyens accordés pour rémunérer les professionnels rendent le secteur de moins en moins attractif ».
De même, la Cnape juge que les contrôles « ne font pas une politique pour lutter contre les carences dénoncées par l'émission ». La fédération souligne que les établissements et services médico-sociaux « ne sont que le bout d’une chaîne de défaillances, et [que] l’ambition de l’action publique doit être de s’attaquer à tous ses maillons ».
Et alors que les annonces de la dernière Conférence nationale du handicap (CNH) « sont des premiers pas pour pallier les lacunes existantes et éviter tant les risques de maltraitance », la Cnape appelle les pouvoirs publics à communiquer « des précisions rapides sur la feuille de route qui permettra leur concrétisation ».
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