Rendu public le 18 novembre, le rapport des inspections générales sur les Esat plaide pour la reconnaissance de la contribution de ces structures à l’inclusion des publics fragiles. Les propositions – qui vont faire l’objet d’une concertation - visent à sécuriser les passerelles avec le milieu ordinaire.
Très attendu, le rapport des inspections des finances (Igas/IGF) sur les établissements et services d'aide par le travail (Esat) commandé en mars par l’exécutif, vient d'être mis en ligne. Alors que la priorité donnée par le gouvernement à l’inclusion en milieu de travail ordinaire, a pu faire craindre aux acteurs que les Esat seraient mis de côté, le rapport prend la défense de ce modèle. À cela s’ajoute une seconde bonne nouvelle : les ministres Sophie Cluzel et Muriel Pénicaud ont annoncé le 18 novembre qu'une concertation serait engagée très prochainement pour mettre en œuvre ce rapport.
Risque d'inactivité forcée
« Sans les Esat [établissements et services d’aide par le travail], la grande majorité des personnes en situation de handicap qui y sont aujourd’hui accueillies seraient exposées au risque d’inactivité forcée ou de sous-emploi », ce qui se traduirait par « une insupportable claustration dans le domicile familial ou dans un foyer », expliquent ainsi les auteurs du rapport. Et ces derniers d’enfoncer le clou : « la contribution des Esat à l’inclusion socio-professionnelle des publics fragiles qu’ils accompagnent mérite d’être reconnue ».