À l’occasion des 30 ans de la fédération Paralysie cérébrale France, Jacky Vagnoni, son président, expose ses préoccupations de rentrée. Selon lui, les recommandations de l’ONU sur le manque d'inclusion des personnes handicapées n’apportent rien de neuf. Il alerte en revanche sur la crise RH inédite que rencontrent les structures actuellement.
Pouvez-vous présenter votre fédération ?
Jacky VagnoniRécemment rebaptisée Paralysie cérébrale France, la fédération regroupe 25 associations locales qui, pour les deux tiers, gèrent des dispositifs médico-sociaux accompagnant des personnes vivant avec une paralysie cérébrale. Dotées de budgets d’environ 25 millions d’euros annuels, elles emploient 300 à 400 salariés. Un tiers de nos adhérents ne sont pas gestionnaires mais très impliqués dans les politiques « handicap » de leur région.
Notre fédération est ainsi un lieu de partage d’expériences et de plaidoyer pour une meilleure reconnaissance de ce handicap, qui touche 125 000 personnes en France.
Comment se passe la rentrée pour vos adhérents ?
J.V.Nous faisons face à une crise RH [ressources humaines] inédite. Aujourd’hui, on compte environ 20 à 30 % de postes vacants sur certaines fonctions essentielles pour des structures médicalisées (infirmiers, aides-soignants, accompagnants éducatif et social), ce qui créé d’importantes tensions dans les structures. De nombreux établissements pour adultes ne peuvent plus assurer un accompagnement à temps plein et ont demandé aux familles d’accueillir leurs proches une partie de la semaine.