Près de Lorient (56), Kerpape est un centre de rééducation pour personnes handicapées suite à un accident. Un service d'insertion sociale et professionnelle d'une quinzaine de professionnels accompagne les patients hospitalisés à reprendre leur emploi, envisager une réorientation ou accepter une inaptitude professionnelle.
Des patients en fauteuils traversent le hall de Kerpape vers le gymnase ou la piscine. Des professionnels vont et viennent à vélo, à l'intérieur du bâtiment, pour gagner du temps. Par les fenêtres, on aperçoit la surface de la mer blanchie par une averse.
400 patients par jour
Dans le Morbihan, le centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelle Kerpape accueille environ 400 patients par jour.
Ils viennent en hospitalisation longue, en hôpital de jour ou en consultation après avoir subi un accident physique, cardiovasculaire, neurologique, une amputation ou un trouble articulaire, une pathologie du rachis ou de la moelle épinière, explique Marie-Lise Le Trionnaire, ergothérapeute au service de réadaptation et d'insertion sociale et professionnelle (Srisp) de Kerpape.
Un service d'insertion
Créé en 1959, le centre se dote rapidement d'un service d'insertion. « Pour Michel Busnel, le médecin directeur, on ne pouvait pas se contenter de l’aspect mécanique d'une rééducation, retrace Stéphanie Dupire-Guéran, psychologue du travail au Srisp. Celle-ci implique aussi d'aider le patient à retrouver une vie personnelle et professionnelle en sortant de Kerpape. »
Une forte pluridisciplinarité
Le Srisp accompagne les patients hospitalisés, surtout des adultes actifs, vers un retour à domicile ou dans une réinsertion professionnelle. La force du service est sa pluridisciplinarité. L'équipe compte 16 ETP : des médecins, un coordinateur, des assistantes, des ergothérapeutes, ergonomes, assistantes de service social (ASS), un neuropsychologue, un psychologue du travail, un moniteur d'auto-école et un coordinateur formateur.
Le service pratique une démarche précoce d’insertion. « On parle du retour à l’emploi dès l’hospitalisation, quand le suivi médical se stabilise, détaille Michèle Coënt, ASS. Les longs arrêts de travail risquent d'entraîner des ruptures professionnelles. » Cela ne veut pas dire que l'équipe se précipite à replacer les patients en emploi.