L’Association des Itep et de leurs réseaux (AIRe) s’apprête à tester à grande échelle un modèle de mesure de l’activité des dispositifs Itep (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques). Cette expérimentation intéresse les pouvoirs publics qui souhaitent déployer la réforme de la tarification, dite "Serafin-PH", dès 2025. Entretien avec Roland Dysli, président de l'AIRe.

Pourquoi avez-vous lancé cette expérimentation ?

Roland DysliPour poursuivre le travail de transformation engagé depuis de nombreuses années par notre association, et qui a abouti à la parution du décret de 2017 autorisant les Itep et les services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) à fonctionner en dispositif intégré.

Cet accompagnement « au parcours » et non plus « à la place » a nécessité des aménagements que nous avons mis en œuvre pour répondre aux besoins des jeunes. Pour autant, en ne définissant pas la mesure de cette activité, ce décret n'est pas allé au bout du processus.

Les outils de suivi actuels, issus de la logique de places, ne permettent pas de rendre compte du parcours des enfants, adolescents et jeunes adultes accompagnés. Sur une même semaine peuvent leur être proposées des modalités d’accompagnement successives : à domicile, à l’école, en internat ou en accueil de jour, en fonction de la variabilité des troubles de l’enfant.

En quoi consiste cette expérimentation ?