La fédération associative UNA alerte sur le nombre grandissant de structures d'aide à domicile en difficulté et sur la nécessité de lancer un plan de sauvetage d'au moins 100 millions d'euros.
« Quand le secteur lucratif est en grande difficulté, l'État vient à son secours. Pour nous, rien ! », s'est insurgée Marie-Reine Tillon, présidente du réseau UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), le 9 mars, lors d'une conférence de presse de présentation des résultats du 4e baromètre, réalisé par OpinionWay, montrant une situation encore dégradée et la montée des menaces de fermeture de structures d'intervention à domicile.
100 millions d'euros
L'outil utilisé par la fédération, baptisé Argos, permet d'évaluer la situation financière de chacune des structures et de sonner l'alerte le plus en amont. « Argos fait apparaître que 25 % de nos adhérents sont en grande difficulté financière. Il faut d'urgence un plan de sauvetage de l'aide à domicile », assène la présidente de l'UNA, qui chiffre à 100 millions d'euros son montant minimal.
Et une fois encore, Marie-Reine Tillon s'étonne de la disproportion de moyens entre les établissements et le domicile, lequel n'absorbe que 15 % des crédits de la branche autonomie.