Éric Pélisson, commissaire régional à la lutte contre la pauvreté en Occitanie, depuis 2021, dresse le bilan de cette stratégie dans une région où le taux de pauvreté atteint 17,5 %. "Tombé dans la potion du militantisme associatif" dans sa jeunesse, il invite à mieux coopérer sur les territoires et à prendre en main l’attractivité des métiers du social.
Comment définiriez-vous votre rôle ?
Éric PélissonIl ne s’agit pas simplement de mettre du lien entre les acteurs, de l'huile dans les rouages, mais de changer le système. J’organise une vingtaine de journées d’études par an pour faire se rencontrer les acteurs de territoires différents, qui se connaissent peu. Je fais travailler ensemble les services de l'État, les collectivités, le monde de l'entreprise, les organisations syndicales, patronales et salariées, les associations.
Mon rôle est celui d’un chef d’orchestre qui bouscule, parfois qui engueule, qui dit non, et fait bouger les lignes. J’ai un attachement très fort à la notion de cohésion sociale, de lutte contre la pauvreté, et un passé de militant associatif à la Croix-Rouge, Emmaüs ou encore APF France Handicap.
Cela m'a amené à avoir une excellente relation avec la vie associative et permet d'aller très rapidement à l'essentiel.
Y parvenez-vous ? La région Occitanie est la troisième la plus pauvre de France et les chiffres de la pauvreté ne baissent pas…