En matière d'accompagnement des élèves en situation de handicap, un rapport du sénateur Cédric Vial préconise de sortir d'une logique quantitative pour remettre l'Éducation nationale, épaulée du médico-social, au cœur du processus d'accessibilité.
« Il y a eu une augmentation du nombre d'accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) très importante ces dernières années : on a répondu à tout besoin par une notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) sans se poser de questions préalables sur l'accessibilité. » Auteur d'un rapport sur les modalités de gestion des AESH, présenté le 3 mai, le sénateur LR Cédric Vial pointe une course effrénée au nombre de postes.
Deuxième métier de l'Éducation nationale
La dynamique haussière des effectifs d'AESH, qui représentent aujourd'hui le deuxième métier de l'Éducation nationale, est incontestable. Ils ont augmenté de 50 % entre 2017 et 2022 pendant que la hausse du nombre d'élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire sur cette même période n'a été que de 34 %.
L'accessibilité d'abord
Sans demander de trancher dans la masse, le rapport estime que la logique quantitative, par la systématisation de l'aide humaine, s'est faite au détriment de la démarche qualitative, traduisant « les dysfonctionnements d'un système d'inclusion scolaire ».