Les sénateurs ont adopté une proposition de loi prévoyant la "déconjugalisation" de l'allocation aux adultes handicapés. Le texte, auquel le gouvernement est fermement opposé, doit encore faire l'objet d'une seconde lecture à l'Assemblée nationale.
Le Sénat a adopté, le 9 mars, une proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, qui prévoit la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'allocation aux adultes handicapées (AAH) et le relèvement de 60 à 65 ans de l'âge maximum pour bénéficier de la prestation de compensation du handicap (PCH).
Couac et pétition
Cette adoption est une petite victoire pour les associations, d'autant que le texte a suivi un parcours parlementaire singulier. Son adoption à l'Assemblée nationale a été rendue possible grâce à un couac survenu en 13 février 2020. Quant à son inscription à l'ordre du jour du Sénat, elle fait suite au succès d'une pétition soutenue par de nombreuses organisations.
Quelques heures avant l'examen du texte par les sénateurs, des militants se sont d'ailleurs réunis devant le Palais du Luxembourg, où siègent les sénateurs, pour demander l'autonomie financière des personnes handicapées bénéficiaires de l'AAH.