Constituant l'un des axes du plan pauvreté qui souffle sa première bougie, l'insertion par l'activité économique (IAE) fait l'objet d'un plan gouvernemental. L'objectif est d'augmenter d'ici 2022 le nombre de bénéficiaires de l'IAE de 100 000 personnes.
« Si on ne fait pas cette réforme de l'insertion par l'activité économique maintenant à une période de croissance, on ne la fera jamais. » Cette formule d'un membre du cabinet de la ministre du Travail résume bien la priorité donnée à l'IAE. Un travail mené de concert avec les réseaux associatifs (voir encadré ci-dessous) a permis de définir les contours de ce « pacte d'ambition pour l'IAE ».
Angle mort
Pendant longtemps, l'IAE a vécu cachée (et heureuse ?). Selon la formule de Thibaut Guilluy, président du Conseil de l'inclusion dans l'emploi, elle était « un angle mort des politiques publiques ». A en croire les voix gouvernementales, cette ère serait maintenant révolue. D'ici 2022, on devrait passer à 240 000 bénéficiaires de l'IAE contre 140 000 (chiffres de 2018). Objectif louable, mais comment s'y prend-on ?
Mode d'emploi
Le rapport remis par Thibaut Guilluy comporte une trentaine de mesures. Il est censé donner le « mode d'emploi » du déploiement du pacte qui entend « embarquer tout le monde » dans l'aventure de l'emploi.