Après le suicide d'une adolescente hébergée dans un hôtel par l'aide sociale à l'enfance, la délégation aux droits des enfants, à l'Assemblée nationale, est revenue sur les "fautes" des parlementaires et de l'État, deux ans après la loi Taquet.
La jeune fille avait été confiée à l’aide sociale à l’enfance (ASE) du Puy-de-Dôme. Et à seulement quinze ans, elle a choisi de se suicider, comme vient de le confirmer le conseil départemental au quotidien La Montagne. Cette adolescente disparue a occupé les esprits, ce 31 janvier, à l’Assemblée nationale, lors d’une table ronde organisée par la Délégation aux droits des enfants.
Il est vrai qu’elle était hébergée dans un lieu particulier pour la protection de l’enfance : un hôtel social.
Des parlementaires aux éducateurs
Or « nous avons voté l’interdiction de l’hébergement hôtelier en 2022 », comme le rappelle la députée Perrine Goulet (Modem), dès l’ouverture de la séance. Certes, pour laisser le temps aux départements de s’y adapter, il avait été prévu de réglementer le recours à ces hébergements touristiques, pour tout juste deux années. Mais « les décrets transitoires n’ont pas été pris ». Et même si l’interdiction doit désormais s’appliquer « de plein droit », à compter de ce 1er février 2024, la présidente de la délégation voit là un « échec collectif ».