À l’issue de la conférence des métiers du social et du médico-social, le 18 février, le Premier ministre a annoncé l'extension des 183 euros mensuels aux professionnels de la filière socio-éducative. Des crédits sont aussi prévus pour la formation et le soutien à la construction d'une convention collective unique dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale.
Annoncée puis reportée, la conférence des métiers du social et du médico-social a bien eu lieu le 18 février au ministère des Solidarités et de la Santé. Dans l'assemblée, plusieurs ministres, des représentants associatifs de tous les champs (handicap, protection de l'enfance, exclusion...), les organisations syndicales, les fédérations employeurs, ont, tour à tour, pris la parole pour dresser un constat commun, celui d'un secteur de l'accompagnement « à bout de souffle ».
Angle mort
« Les métiers du social et du médico-social souffrent depuis trop longtemps d'être partiellement invisibilisés. Tout se passe comme s'ils étaient en quelque sorte dans l'angle mort du débat public », a ainsi admis le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.
Dans un mea culpa général vis-à-vis de ce secteur « oublié du Ségur de la santé » et prenant appui sur les préconisations de Denis Piveteau et de la mission Vinquant-Ferras, les pouvoirs publics ont salué l'engagement des travailleurs sociaux durant la crise sanitaire et reconnu l'urgence d'engager des revalorisations de court, moyen et long terme.