Après l’alerte de l’Igas sur la qualité des crèches, le ministre des Solidarités est venu rencontrer les personnels d’un établissement favorisé, à Paris, pour souligner la "valeur énorme" de ces métiers. Il aura pu noter quelques idées contre la crise des recrutements.

La crèche Max Jacob pourrait presque convaincre de se convertir en éducateur de jeunes enfants, face à ces petits sagement agglutinés en haut de leur toboggan, cernés de professionnelles tout sourire sous leurs cerisiers en fleurs. « Oui, c’est un bel établissement », répète-t-on d’ailleurs à Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités en visite, ce 18 avril, dans cette crèche gérée par la ville de Paris.

Des métiers qui « font grandir »

L’endroit aura donc été parfaitement choisi : c’est ici qu’a été tournée la campagne de valorisation de la profession, lancée par le gouvernement le 14 avril, sur le slogan « les métiers de la petite enfance nous font grandir ». Et avec des personnels aussi bien traités, Jean-Christophe Combe peut encore appuyer le message, une semaine après la publication d’un rapport édifiant de l’Igas appelant à la « qualité de l’accueil » dans les crèches : « Les métiers de la petite enfance ont une valeur énorme pour la société », insiste-t-il face aux quelques journalistes présents.

Mais les constats de l’Inspection générale des affaires sociales se retrouvent eux-mêmes joliment illustrés, tout au long de la visite du ministre des Solidarités. Dès la première salle, Yasmina Chiss, auxiliaire de puériculture en poste à « Max Jacob » depuis 2012, énonce sa conviction : la qualité de cette crèche municipale joue « beaucoup pour pouvoir continuer ce métier ».