Soucieux de mobiliser autour du prochain plan de lutte contre la pauvreté, le ministre des Solidarités préfère repousser sa signature à la mi-mars. Le besoin de concertation demeure inassouvi, comme il a pu le constater face aux parties prenantes du CNLE.
Le ministre des Solidarités l’a révélé d’emblée, ce 12 janvier à Paris, en ouvrant la réunion du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Alors qu'il venait présenter un « point d’étape » sur l’élaboration du futur « Pacte des solidarités », Jean-Christophe Combe a aussitôt annoncé un « assouplissement du calendrier, pour donner plus de temps à la concertation ».
Plutôt que début 2023, c’est donc à la mi-mars que ce nouveau plan quinquennal contre la pauvreté, mis en concertation depuis novembre, devrait être engagé. Il restera alors à le décliner localement, jusqu'à la fin 2023, par des contractualisations avec les collectivités. Et de fait, ce sont notamment les associations d'élus locaux qui lui ont demandé ce nouveau délai, précise le ministre. « Cela nous permettra d'avoir le temps nécessaire pour finaliser l'élaboration du Pacte dans les meilleures conditions. » Rien à voir, assure-t-il, avec la gronde naissante contre le projet de réforme des retraites, présenté l’avant-veille.